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Aide dans la démarche de certification produit

Les matériaux bio-sourcés qui sont des matériaux issus de la biomasse végétale ou animale prennent aujourd’hui de l’ampleur dans la construction neuve ou la rénovation.

Que ce soit dans le gros œuvre avec par exemple le béton de chanvre ou pour l’isolation avec la laine de bois ou de mouton. Ces matériaux spécifiques présentent des propriétés mécaniques, physiques et microbiologiques qui demandent des études précises.

Laine de bois

Dans le cadre du développement d’un nouveau produit à base de chanvre, un client devait déposer un dossier technique pour certifier différents facteurs, comme la résistance au feu et aux micro-organismes.

La chènevotte est utilisée comme matière première de ce nouveau produit est naturellement porteuse de micro-organisme qui se développent lorsque la plante croît ou lorsqu’elle est recoltée. De ce fait, cela entraîne un risque lors de la fabrication du produit, puisqu’une grande quantité d’eau est incorporée, l’eau étant un facteur primordial pour la croissance des micro-organismes.

Il apparaissait donc important de suivre l’évolution de la flore et de son activité tout au long de la fabrication.

CONIDIA a proposé un plan d’étude prenant en compte la matière première, la phase de séchage qui s’étale sur plusieurs mois et le produit fini. Le challenge étant de pouvoir quantifier l’éventuelle croissance microbienne à toutes ces étapes. Nous avons donc proposé un test original basé sur la respiration microbienne.

Le test consiste à conditionner des échantillons du matériau à différentes étapes (matière première, à T0 de la fabrication, après 1 mois de séchage, après 2 mois de séchage puis après 3 mois où le produit est complètement sec).

Les échantillons sont alors déposés dans des bouteilles hermétiques où la respiration microbienne a pu être mesurée en continu pendant plusieurs semaines. La respiration microbienne étant un indicateur indirect de la croissance microbienne, les essais ont permis de déterminer les degrés de résistance du matériau aux micro-organismes lors de ces étapes.

Grâce à cette méthode facile à mettre en œuvre, d’autres facteurs ont pu être étudiés en parallèle de ce test. Par exemple, nous avons pu réaliser des contaminations massives artificielles avec des micro-organismes en  mimant par exemple un dégât des eaux.

Au final, les résultats ont permis de mettre en évidence que si les matières premières sont bien porteuses de micro-organismes capables de dégrader la chènevotte, lors de la fabrication du matériau, l’ajout d’autres composants permet de complètement stabiliser le produit même en cas de contamination massive. Tout au long du séchage, nous avons constaté que l’activité microbienne était complètement bloquée malgré l’ajout massif d’eau dès le début du process.

Grâce à cette méthode, il a été prouvé la stabilité du produit malgré son origine biosourcée. L’intégration de ces résultats dans le dossier technique a permis de prouver et de quantifier de manière scientifique la stabilité microbienne du produit aux autorités compétentes. La démarche de certification CSTB est actuellement en cours.

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